La flexographie : tout savoir sur cette technique d’impression avantageuse pour vos étiquettes

La flexographie est une méthode d’impression largement employée dans l’industrie de l’emballage, notamment dans la fabrication d’étiquettes. Elle tire son nom de la combinaison des mots grecs « flexos« , qui signifie souple, et « graphein« , qui signifie écrire. Ce procédé d’impression a été développé en 1952 par un groupe d’imprimeurs. À ses débuts, il utilisait des clichés en caoutchouc pour transférer l’image sur le support choisi, mais dès les années 1970, ces clichés ont été progressivement remplacés par des clichés en photopolymères* plus performants.

Vous voulez connaître le fonctionnement et les avantages de cette technique ? L’équipe de Grand Ouest Étiquettes, imprimeur basé en Bretagne, est là pour vous fournir toutes les informations.

En quoi consiste la flexographie ? 

Présentation de la technique

La flexographie est une technique d’impression qui combine une plaque à graver souple avec un motif en relief. Elle est souvent comparée au fonctionnement d’un tampon encreur à grande échelle. Dans ce procédé, un cliché souple en relief, similaire à un gros tampon, est utilisé pour transférer l’encre sur le support. Elle est appréciée pour sa capacité à réaliser des impressions en plusieurs couleurs.

La flexographie présente des spécificités qui se retrouvent dès la phase de prépresse. La conception de la photogravure doit prendre en compte des contraintes telles que l’anamorphose (réduction de la taille du cliché dans le sens de passage), les recouvrements et le dégraissement de la trame.

Les applications de la flexographie

En termes de supports d’impression, il existe une grande variété de matériaux, principalement répartis en deux catégories : le papier et le synthétique. En plus de ces matériaux courants, il existe également des options spéciales telles que les matériaux fluorescents, kraft, vergé, PP argenté, holographiques, void, et bien d’autres encore, disponibles dans notre stock. 

La flexographie est largement utilisée dans de nombreuses industries pour différents types d’applications. Voici deux domaines clés où la flexographie est principalement utilisée :

• Emballage alimentaire et emballage souple : La flexographie est largement utilisée pour l’impression d’emballages alimentaires, tels que les sachets, les films plastiques, les boîtes et les cartons d’emballage. Grâce à sa capacité à imprimer sur différents supports et à respecter les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire, la flexographie est le choix privilégié pour les marques souhaitant mettre en valeur leurs produits alimentaires. Elle permet de créer des emballages attrayants et informatifs, en mettant en avant les logos, les illustrations, les informations nutritionnelles et les codes-barres.
• Étiquettes et emballages de produits : La flexographie est également très utilisée pour l’impression d’étiquettes et d’emballages de produits. Que ce soit pour les cosmétiques, les produits de soins personnels, les produits ménagers, les boissons ou tout autre produit de consommation, la flexographie offre une solution efficace et rentable. Elle permet d’imprimer des étiquettes avec une grande précision, une qualité d’impression élevée et des finitions spéciales, telles que le vernis sélectif, les dorures ou les effets de relief. Les étiquettes peuvent également résister à des conditions difficiles, comme l’exposition à l’humidité, à la chaleur ou aux produits chimiques.

La flexographie est particulièrement adaptée à l’impression d’étiquettes, de sacs en plastique pour boutiques et d’emballages alimentaires, notamment pour les petites et moyennes séries. Elle présente des avantages économiques et écologiques, en offrant une solution rapide et efficace.

En effet, elle est utilisée pour imprimer certains supports qui ne peuvent l’être que par ce procédé : films polyéthylène (sacs plastiques) ou carton ondulé par exemple. Elle est aussi utilisée sur d’autres supports et vient alors concurrencer des techniques comme l’offset.

Quelles sont les différences avec l’impression offset ?

L’impression flexographique se distingue de l’impression offset par son mode opératoire, qui entraîne plusieurs différences entre les deux méthodes :

1. Qualité constante : La flexographie offre une qualité d’impression plus constante, tandis que l’équilibre encre/eau en impression offset peut se modifier rapidement, nécessitant ainsi davantage de maintenance pour maintenir une qualité optimale.
2. Rapidité d’exécution : La flexographie permet des débits plus rapides grâce à sa méthode d’impression à transfert direct. L’encre est directement transférée sur le cliché, ce qui réduit les étapes de transfert. En impression offset, l’encre est appliquée sur des plaques électrostatiques, puis transférée sur un blanchet avant d’être imprimée sur le support, ce qui nécessite plus d’étapes et peut ralentir le processus.
3. Séchage entre les couches : La flexographie est un procédé « sec sur sec ». Cela signifie que l’encre est séchée entre chaque couche, ce qui permet une meilleure tenue des couleurs et réduit le risque de bavures. En revanche, en impression offset, l’encre n’est pas séchée entre les couches, ce qui peut parfois entraîner des problèmes de maculage ou de transfert d’encre.
4. Résolution d’image : En impression offset, le nombre de lignes imprimées par centimètre est généralement plus élevé, ce qui permet d’obtenir une résolution d’image plus nette et des détails plus précis.

Ces différences font que la flexographie et l’impression offset sont utilisées dans des contextes différents en fonction des besoins spécifiques de chaque projet. La flexographie est souvent privilégiée pour les travaux nécessitant une productivité élevée, une impression sur des supports flexibles tels que les emballages, et lorsque la constance de la qualité est essentielle. L’impression offset, quant à elle, est fréquemment utilisée pour les travaux nécessitant une haute résolution d’image et une qualité d’impression supérieure, tels que les magazines, les brochures et les supports publicitaires haut de gamme.

Pourquoi choisir ce procédé d’impression pour vos étiquettes ?

La flexographie présente plusieurs caractéristiques qui en font une technique d’impression polyvalente et avantageuse. En voici quelques-unes :

1. Types de supports compatibles avec la flexographie : La flexographie est adaptée à une large gamme de supports, tels que le papier, le carton, les films plastiques, les étiquettes adhésives, les emballages souples, et même certains matériaux non poreux comme le métal ou le verre. Cette polyvalence permet d’imprimer sur différents types de produits et d’emballages.
2. Gamme de couleurs et qualité d’impression : La flexographie offre une excellente qualité d’impression avec une large gamme de couleurs. Grâce à l’utilisation d’encres spécifiques et à des techniques avancées de contrôle des couleurs, il est possible d’obtenir des reproductions précises et vibrantes. De plus, la flexographie permet d’imprimer des détails fins et des images nettes, ce qui en fait un choix idéal pour les impressions de haute qualité. Contrairement à l’offset, les plaques photopolymères utilisées en flexographie sont insolées à l’aide d’un film négatif mat plutôt qu’avec un film positif brillant.
3. Rapidité d’exécution et productivité : La flexographie est reconnue pour sa rapidité d’exécution et sa productivité élevée. Les presses sont conçues pour des tirages en grande quantité et offrent des vitesses d’impression élevées. Grâce à des systèmes d’alimentation en continu, de séchage rapide et de découpe intégrée, la flexographie permet d’optimiser les délais de production et de répondre aux demandes de volumes importants.

En combinant la compatibilité avec différents supports, la qualité d’impression et la productivité élevée, la flexographie se positionne comme une solution idéale pour de nombreuses applications d’impression, notamment dans les domaines de l’emballage, des étiquettes et de la presse. Cette technique offre une combinaison optimale de performances, de flexibilité et de rentabilité pour répondre aux besoins de l’industrie de l’impression moderne.

Quelles sont les étapes d’une impression lorsqu’on choisit la flexographie ? 

Préparation du cliché

La première étape de la flexographie consiste à préparer le cliché d’impression, cette étape est indispensable. Le cliché est une plaque en matière souple utilisée pour transférer l’encre, elle est posée sur un cylindre et reproduit fidèlement le visuel à imprimer. Ce cylindre s’imprègne d’encre au contact d’un second cylindre appelé rouleau Anilox, qui est enrobé de couleur. Une racle permet de retirer l’excédent d’encre du rouleau Anilox, évitant ainsi les pertes de peinture. La surface du cliché n’est pas homogène, il y a des reliefs. Il est souvent en caoutchouc ou en polymère et contient les zones en relief correspondant aux éléments à imprimer. Le cliché  est le parfait sosie de votre visuel. C’est ainsi qu’à chaque modification ou nouvelle étiquette, un nouveau cliché doit être fabriqué. 

Pour créer le cliché, une plaque de base est généralement utilisée, sur laquelle sont ajoutées des couches de matériaux photosensibles. Ces couches sont exposées à une source de lumière spéciale avec un motif ou une image, puis développées pour former les zones en relief. 

Votre création comprend plusieurs couleurs ? Pour chaque couleur,  il faudra un cliché (Cyan, Magenta, Jaune, Noir, ton direct appelé Pantone). C’est la superposition d’un Cyan et d’un Jaune qui vous permettra d’obtenir un Vert.

Préparation de la presse

Une fois le cliché prêt, la presse flexographique est préparée pour l’impression. La presse est composée de plusieurs cylindres : un cylindre d’impression, un cylindre d’encrage et un cylindre d’application de pression. Ces cylindres sont ajustés en fonction de la taille et du positionnement du cliché. La presse est également équipée d’un système de tension pour maintenir le support de manière stable pendant l’impression.

À l’entrée de la machine, on dispose la bobine mère. Elle passera ensuite par les différents postes d’impression.

Encrage du cliché

Chaque poste d’impression est composé de la façon suivante :  un encrier, un anilox et un cliché positionné sur un cylindre. L’anilox est un cylindre en acier chromé souvent recouvert d’une couche de céramique avec des alvéoles. La taille de celles-ci va déterminer l’apport d’encre. L’anilox tourne dans l’encrier et vient déposer l’encre sur la surface en relief du cliché. L’encre déposée sur le cliché va ensuite se reporter sur la matière de la même manière qu’un tampon encreur.

L’étape suivante consiste à encrer le cliché. L’encre spécialement formulée pour la flexographie est appliquée sur le cylindre d’encrage de la presse. Différentes encres sont utilisées en fonction du support d’impression :

• Les encres à base d’eau : étant naturelles, elles offrent l’avantage de réduire les coûts de traitement des solvants.
• Les encres à base de solvants : elles sèchent rapidement et sont économiques, ce qui en fait des encres couramment utilisées. Cependant, elles sont toxiques et nuisibles à l’environnement.
• Les encres UV : elles nécessitent moins d’énergie et génèrent moins de déchets, tout en offrant une qualité d’impression supérieure.

Chez Grand Ouest Étiquettes, nous avons adopté l’utilisation généralisée des encres UV à faible migration depuis 2013. Les produits contenant des solvants ont été éliminés en 1991.

Le cylindre d’encrage tourne en contact avec le cliché, transférant l’encre dans les zones en relief du cliché. Un racloir ou une lame est utilisé pour retirer l’excès d’encre de la surface du cliché, laissant seulement l’encre dans les zones en relief.

Impression sur le support

Une fois le cliché encré, le support est alimenté dans la presse flexographique. Le cylindre d’impression, qui porte le cliché, entre en contact avec le support, transférant l’encre du cliché directement sur le support. La pression appliquée entre le cylindre d’impression et le support assure un transfert précis de l’encre. Le support passe ensuite par un système de séchage ou de polymérisation pour fixer l’encre sur sa surface.

Ces étapes sont répétées pour chaque couleur ou élément à imprimer, permettant ainsi de créer des designs complexes contenant plusieurs couches. La flexographie offre une grande flexibilité en termes de choix de couleurs, de types de supports et de finitions, ce qui en fait une méthode d’impression polyvalente pour les emballages et les étiquettes.

Découpe et conditionnement des étiquettes

Une fois l’impression terminée, on découpe le contour de l’étiquette à l’aide d’une plaque de découpe. Cette plaque est constituée de filets qui sont plus ou moins hauts en fonction de la découpe que l’on souhaite obtenir. On exerce une pression sur la plaque pour découper puis on enlève le surplus de matière : c’est ce que l’on appelle l’échenillage.

À l’issue de ces différentes étapes, on obtient une bobine semi-finie, sur laquelle on observe généralement plusieurs fois le visuel de l’étiquette dans la largeur. Cette bobine sera ensuite envoyée au conditionnement. Cette étape consiste à séparer la bobine semi-finie en plusieurs parties à l’aide de couteaux pour former des petits rouleaux.

Maintenant, vous savez tout sur la flexographie ! Vous hésitez encore avec d’autres techniques d’impression ? Prenez contact avec votre conseiller Grand Ouest Étiquettes et téléchargez notre petit mémo !

Photopolymères* : Substance synthétique qui subit une transformation sous des lumières ultraviolettes.