Création d’étiquettes alimentaires : quelles informations intégrer ?

Conseils - Le 03 août 2021

Par Léa

Au moment d’effectuer la création graphique d’une étiquette alimentaire, il faut absolument connaître la liste des informations qui doivent obligatoirement y figurer. Quelle est la législation valable ? Qu’il s’agisse du code-barres, de la DLUO, des informations relatives au tri, des labels ou encore du numéro de lot, faut-il tout mentionner pour respecter la réglementation dans l’agroalimentaire ?

creation etiquettes

La réglementation pour l’étiquetage des aliments préemballés : les mentions obligatoires

En France, le règlement UE 1169/2011 détaille toutes les exigences légales concernant l’étiquetage des aliments, en fonction de leur conditionnement. Quel que soit l’aliment emballé, les informations doivent être présentées en français, de manière objective. La loi ajoute que les étiquetages doivent être « loyaux et précis », ce qui signifie qu’il est interdit d’induire le consommateur en erreur d’une quelconque façon.

Les aliments préemballés sont ceux qui doivent renseigner le plus d’informations sur le packaging : on doit mentionner la dénomination de vente (pâte à tartiner aux noisettes, biscuits au chocolat, etc.), ainsi que la liste des ingrédients (par ordre d’importance décroissante). La quantité de certains ingrédients doit être précisée quand ceux-ci sont valorisés sur l’emballage (par exemple, pour une « pizza à la mozzarella », le pourcentage de mozzarella doit être indiqué). L’étiquette inclut également la quantité en volume (liquide) ou en poids (solide) ainsi que la DLC (date limite de consommation) ou la DLUO, le cas échéant.

Par ailleurs, d’autres données doivent obligatoirement être mentionnées : le titre alcoométrique volumique (au-delà de 1,2 % d’alcool) pour les boissons concernées, l’identification de l’opérateur qui commercialise le produit, le numéro de lot, le mode d’emploi, la déclaration nutritionnelle ainsi que l’origine, dans certains cas (pour la viande notamment).

Précisons que les produits alimentaires doivent tous posséder une estampille sanitaire certifiant que l’unité de production détient bien l’agrément sanitaire indispensable pour la commercialisation des denrées.

D’autres réglementations plus subtiles existent. En ce sens, il faut veiller à utiliser les expressions marketing sans en abuser. Les termes « fermier » ou « biologique » sont soumis à des réglementations strictes – de plus, des adjectifs tels que « naturel » ne doivent pas induire le consommateur en erreur ou être trompeurs. Par exemple, dans certaines catégories d’aliments, tous les produits sont dénués de conservateurs : dès lors, l’ajout de la mention « sans conservateurs » peut apparaître comme abusif.

Les mentions facultatives, souvent essentielles

Légalement, un fabricant n’est pas tenu de préciser la marque du produit sur l’emballage. Malgré tout, il s’agit d’une information essentielle, puisqu’elle fait partie des éléments que recherchent les consommateurs pour comparer les produits entre eux, et en choisir un plutôt qu’un autre. Les industriels doivent s’assurer que la marque reste toujours visible et facilement reconnaissable, même si le produit est placé dans le rayon d’un magasin (et parfois même empilé avec d’autres).

Pour des aspects pratiques, on doit également ajouter un code-barres. Là encore, cette partie doit être aisément accessible, notamment pour le confort des hôtes de caisse.

Enfin, au-delà des informations nutritionnelles obligatoirement communiquées, les professionnels de l’agroalimentaire font preuve d’une transparence toujours plus marquée. C’est la raison pour laquelle ils renseignent fréquemment la teneur en vitamines et minéraux des produits, sans oublier le fameux « nutriscore », qui peut intervenir comme un argument de vente dans de nombreux cas.

Les différents labels : un usage strictement réglementé

Affichés sur les emballages des produits alimentaires, les labels permettent souvent de vendre davantage, et de montrer les efforts d’une marque pour respecter un cahier des charges précis. Par exemple, le label « Agriculture Biologique » ne peut pas être utilisé si moins de 95 % du poids du produit repose sur des produits biologiques.

Pour chaque denrée alimentaire, le Label Rouge impose un certain nombre de critères. De son côté, le logo « Viandes de France » ne peut être employé que pour des produits issus d’élevages locaux ; de nombreux éléments sont également nécessaires pour pouvoir afficher le logo Produit en Bretagne tels que la localité mais aussi le partage de plusieurs valeurs humaines, sociétales et entrepreneuriales. Les appellations protégées ou contrôlées (AOP, AOC) nécessitent quant à elles de suivre une réglementation stricte, sans quoi la certification est rejetée.

Pour chaque produit référencé par un label, il faut veiller à respecter la charte graphique imposée. Dans certains cas, on demande même une validation du packaging avant la commercialisation (c’est le cas notamment du label FSC® ou encore de la marque Produit en Bretagne), d’où l’importance de bien se renseigner avant de lancer un produit.

Recyclage : mieux informer pour favoriser les bonnes conduites

La multitude de logos de recyclage sur les emballages est impressionnante et entraine et la confusion chez les consommateurs. Seuls deux logos de tri sur seize sont compris par les consommateurs. Il s’agit du Tydiman et de la poubelle barrée. 

Point Vert

 

Pour faciliter la compréhension des logos, certains sont amenés à disparaitre comme le Point Vert qui s’est retiré de nos emballages au 21 avril 2021 ; celui-ci portait trop à confusion pour les consommateurs. En effet, la majorité d’entre nous comprenait que l’emballage portant ce logo était recyclable. Or, il signifie seulement que le vendeur participe à titre financier à la collecte, au tri et au recyclage des emballages. 

Le logo Triman¸ garant de l’existence d’une filière de recyclage effective a déjà pris la relève. Est-il pour autant plus compréhensible ? Pour favoriser les bonnes conduites et guider au mieux les consommateur Citeo recommande de s’appuyer sur les infos-tri. Une vignette représentant clairement les actions à réaliser avec l’emballage consommé. (visuel) 85% des consommateurs affirment que ce logo donne envie de trier les emballages. Attention tout de même, l’info tri évolue en 2022.

Citeo Infotri charte

 

Tous les éléments, des mentions obligatoires au code-barres en passant par le nom de la marque, doivent être anticipés au moment d’élaborer le packaging d’un produit.

Pour en découvrir davantage sur les données à connaitre pour vos emballages alimentaires, que vos enjeux soient stratégiques, réglementaires, marketing, sanitaires ou logistiques, nous vous invitons à lire notre livre blanc « Tout ce qu’il faut savoir pour vos étiquettes alimentaires ».

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