Avec les États-Unis, le Japon ou encore l’Allemagne, la France se classe parmi les pays les plus innovants dans le domaine des emballages alimentaires : chaque jour, les professionnels du secteur recherchent les meilleures solutions pour rendre leurs conditionnements plus sûrs, plus solides, mais aussi plus facilement recyclables. Concernant la sécurité alimentaire, tout emballage doit préserver les contenus, mais également empêcher toute migration susceptible d’altérer les qualités organoleptiques des produits (odeur, goût, aspect visuel).
Les principales fonctions des emballages alimentaires
Considérée comme particulièrement développée par rapport aux autres industries, la filière de l’emballage représentait plus de 2,5 % des brevets déposés en 2012 – on parle souvent d’industries 4.0 pour décrire leur modernité et leur capacité d’innovation.
Toutes les recherches sont menées dans le but de permettre aux emballages de servir au mieux les enjeux qu’ils couvrent :
- La protection du produit (résistance à la compression verticale pour la manutention, à la chute, aux impacts avec d’autres objets).
- La conservation visant à garantir et prolonger la durée de vie des aliments.
- La commodité d’utilisation pour que chacun puisse se servir du produit en toute sécurité (ouverture facile des boîtes de conserve, par exemple).
- La traçabilité et l’information dans une mesure générale, sachant que tout emballage doit comporter différents éléments tels que le poids, la durée de conservation, la liste des ingrédients.
- Le conditionnement du produit, qui doit être aussi simple que possible, tout en répondant parfaitement aux exigences du produit et du marché.
- La communication des valeurs de l’entreprise.
Préserver un produit : quand l’industrie prolonge la durée de vie de nos aliments
Au fil des années, l’Homme a réussi, grâce à différentes innovations touchant au secteur des emballages alimentaires, à rendre nos denrées alimentaires plus faciles à conserver longtemps. Par exemple, l’invention de la conserve par Nicolas Appert en 1795 a révolutionné le secteur, avec un procédé appelé « appertisation ». Cette méthode aujourd’hui bien connue était alors très innovante, puisqu’elle permettait de préserver tous les nutriments (protéines, lipides, glucides) sans perdre la qualité gustative des aliments.
L’invention de la brique tétraédrique (Tetra Pak®) en 1955 a également bousculé les pratiques : les briques remplies de lait, jus de fruits et autres liquides alimentaires sous vide d’air permettent de bien conserver le produit. Plus récemment, dans les années 1980, on a mis au point le conditionnement sous atmosphère modifiée ou protectrice, qui a contribué à allonger de manière importante la durée de vie des produits.
L’effet barrière, à considérer aussi bien pour la qualité que la sécurité
Tout emballage alimentaire est conçu dans l’optique de créer une barrière entre le contenu et les potentielles agressions ou substances venues de l’extérieur. Par exemple, pour les aliments frais, on doit former une barrière à la vapeur d’eau : si certains aliments sont exposés à l’humidité atmosphérique, ils risquent de perdre de leur saveur – et d’avoir une texture moins agréable.
Mais il faut aussi avoir à l’esprit que cet effet barrière endosse un rôle sécuritaire. La protection des aliments repose sur le choix de matières reconnues pour leur capacité de barrière fonctionnelle : c’est notamment le cas du verre et du métal. Dans le cas où vous n’utilisez pas un emballage de ce type, vous devrez être vigilant quand au choix de l’assemblage de différents matériaux. Un test de migration est d’ailleurs vivement conseillé.
Afin d’utiliser chaque jour des emballages sûrs, innovants et prenant en compte tous ces enjeux incontournables, les professionnels de l’agroalimentaire doivent collaborer avec des acteurs capables de leur proposer des solutions qualitatives, innovantes et sûres à la fois.
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